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Décryptage

Whoz par les yeux de François Gros, créateur et pilote de la solution

7 min

Whoz par les yeux de François Gros, créateuret pilote de la solution

Vous le savez, Whoz a levé 30 millions d’euros le 12 mai 2022. Alors en cette période particulière, l’occasion était trop belle de mettre en lumière ceux qui tiennent les rênes des différents cercles. Après Jean-Philippe Couturier, CEO, donnons la parole à François Gros, Chief Product Officer.

Car au cœur du projet Whoz, il y a évidemment sa solution, la plateforme SaaS qui a tant grandi depuis six ans. Des prémices de l’aventure à la levée de fonds auprès de PSG Equity, François Gros fut un des moteurs de Whoz, le créateur de la solution fonctionnelle. Depuis six ans, il œuvre pour la parfaire et la pousser encore plus loin.

À l’instar de Jean-Philippe, peux-tu te présenter ?

Je suis tombé dans le monde digital dès le début. En effet, après une école d’informatique, j’ai monté ma première société en 1998, à savoir un cabinet d’ingénierie. Plusieurs autres startups ont suivi cette lancée, toutes dans le digital, qui ont évolué puis revendues à des tiers. Progressivement, les années 2000 ont accueilli l’agilité, un terme encore obscur, mais qui a tout de suite capté mon attention.

Petit à petit, j’ai évolué vers le design de solutions logiciels, puis vers le coaching agile. Au fil de mes projets, j’ai accompagné les entreprises à leur transformation agile. Je connaissais depuis longtemps Jean-Philippe, lui aussi occupé par l’agilité et le conseil.

Après 20 ans de conseil, il a été question de passer à autre chose, ensemble. C’est là que Whoz est devenue une idée, avant d’être un projet mutuel.

Justement, concentrons-nous sur Whoz. Puisque tu as été un des précurseurs, pourquoi as-tu réellement voulu lancer ce projet ?

Le sujet initial était déjà centrée sur l’employabilité, notamment grâce à l’Intelligence Artificielle. Je me suis alors concentré sur le product management, la partie qui m’intéressait le plus, et qui fait complètement partie de l’agilité. J’ai toujours travaillé, de manière plus ou moins directe, dans la conception de solutions, tout faisait alors sens. Le projet a toujours été sociétal, aujourd’hui nous le poussons encore plus loin.

La motivation première fut de partir avec une équipe de cofondateurs que je connaissais bien, nous avions des projets passés, j’étais convaincu de la force de ce collectif.

Quel serait le « plus » Whoz pour toi ?

Nous avons un énorme différenciant sur le marché, une approche qui combine trois dimensions de staffing dans un seul outil : la gestion du temps, des compétences et de la finance. D’habitude, il faut choisir les outils, ils sont rarement en fusion. Nous, on fait tout en une solution intégrée, c’est ça notre vraie valeur ajoutée.

Je dirais que notre plus, c’est aussi notre vision du talent cloud. Nous sommes résolument ancrés dans le 21e siècle, où les compétences dépassent les frontières de l’entreprise. Whoz est conscient que l’évolution du marché tend vers des compétences toujours plus pointues, que les entreprises ne peuvent plus satisfaire tous les besoins opérationnels par leurs seules ressources. Il est crucial de changer de stratégie et de réfléchir en matière d’écosystèmes.

Traiter l’aspect opérationnel, mais aussi le tactique et le stratégique. On a vu, avec les crises, cet enjeu de la résilience. Aujourd’hui, il faut intégrer cette résilience au planning, ne plus subir les évolutions du marché, mais faire face à tous les scénarios extrêmes pour s’y préparer au mieux.

D’habitude, il faut choisir des outils qui sont rarement en fusion.
Nous, on fait tout en une solution intégrée.

Faisons un petit bond 6 ans en arrière : c’était quoi les premières fonctionnalités Whoz ?

Whoz s’est d’abord concentré sur les feuilles de temps et les compétences. Ce produit initial a ensuite évolué, pivoté de marchés en termes de ciblage, a augmenté sa proposition de valeur, mais en restant toujours sur la finalité fonctionnelle. Finalement, nous n’avons pas tant dérivé. Dès le départ, nous étions sur la problématique des compétences des talents, sur quelles missions les positionner.

Suite aux feuilles de temps, nous avons développé la gestion des profils personnels. Ces aspects sont également encore au cœur de la solution aujourd’hui. En 2016, nous avions déjà pris de l’avance sur ces sujets, notamment en capitalisant sur la R&D pour créer notre ontologie de compétences.

Forcément, on parle beaucoup des 30 millions d’euros levés. Selon toi, à quoi ressemblera la solution en fin d’année et en 2023 ?

Notre axe principal est de travailler sur l’engagement des talents, tout en proposant une expérience utilisateur fluide. Il faut aussi renforcer la fonction collaborative au sein de l’écosystème ; le Talent Cloud en place est très performant, mais reste encore en mode simplifié. Nous allons investir massivement pour couvrir l’ensemble des problématiques relatives au staffing.

Nos enjeux restent toujours les mêmes : comment améliorer la rentabilité des clients ? Et comment répondre aux aspirations des collaborateurs ? La solution de demain sera celle qui continuera d’y répondre.

Comment pourrais-tu résumer ta mission de Whozzy ?

Développer et délivrer la meilleure plateforme digitale pour booster la performance de nos clients et œuvrer pour l’employabilité de leurs collaborateurs.

Je dirais également faire en sorte que l’équipe 3D Factory, soit le Design Product, Dev et Data, puisse atteindre cet objectif. La construction et le pilotage de la roadmap se font avec toutes les parties prenantes, y compris les clients.

Revenons encore plus au passé, tu voulais faire quoi enfant ?

Architecte de bâtiments. Comme quoi, je suis devenu un tout autre genre d’architecte.

Le matin, tu te lèves, c’est quoi ta motivation ?

Je commence toujours ma journée en faisant un tour dans mon jardin, c’est ma toute première raison de me lever. La seconde, c’est l’envie d’avancer sur la solution et de travailler avec une équipe aussi impliquée. J’ai à cœur que tous les collaborateurs soient focalisés sur leurs objectifs et puissent évoluer avec un maximum de confort.

Ensemble, pouvoir apporter une réelle vision au produit, débloquer les situations dès lors qu’il y a des blocages, pour offrir le meilleur à nos clients. Nous évoluons dans une vraie dynamique, une curiosité collective, c’est ça le sel de mes journées.

Y a-t-il un dirigeant que tu admires ?

J’admire les visionnaires, ceux qui n’hésitent pas à bousculer les idées reçues. Je pense évidemment à Steve Jobs, qui a apporté un regard différent sur la technologie et qui a œuvré pour parfaire le rôle du design. L’expérience utilisateur qu’il a créée dans le produit est un exemple.

Je citerais également Elon Musk pour son avant-gardisme, son habitude de questionner l’ordre établi. Il a révolutionné l’industrie automobile en seulement dix ans. Il a eu l’audace de se dire « il y a des choses à inventer, il faut accepter les évolutions de rupture ». Dans le domaine du produit, ces deux personnalités sont très inspirantes.

Sur le métier du Product Design, quelle est ta frustration principale ? 

En France, nous avons une culture ingénieur, très fonctionnelle, qui parfois a du mal à intégrer la notion d’expérience utilisateur dans notre façon de travailler. Il est encore complexe d’argumenter et de mettre en avant des évolutions inhérentes à cette expérience.

Quelqu’un a envie d’entreprendre, ce serait quoi ton conseil ?

De bien choisir ses associés. Comme pour un mariage, tu signes avec eux pour longtemps, et tu t’engages à passer un nombre d’heures considérable à leurs côtés. Il ne faut pas se surestimer, car seul, on ne va nulle part. Bien choisir ses associés permet d’aller plus loin et de mieux résister dans la durée.


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