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ESN / Conseil : entrer dans l’ère de l’entreprise 4.0

5 min

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Les entreprises de conseil et de services du numérique, qui ont accompagné et qui continuent d’accompagner toutes les mutations des usines et des entrepôts en matière d’automatisation et d’informatisation, ne sont pas encore arrivées à ce niveau elles-mêmes. Alors que dire de la digitalisation de leur cœur de métier ?

À la vitesse à laquelle le monde change, l’approche traditionnelle et commune de gestion des ressources n’est plus envisageable. Les nouvelles technologies sont une opportunité que doivent saisir les ESN et les cabinets de conseil pour pérenniser leur image de marque en tant que partenaire incontournable de la transformation digitale de leurs clients, mais surtout pour atteindre leurs objectifs de croissance. Avant de rentrer dans le vif du sujet, rapide tour d’horizon historique sur la transformation des usines, pionnières dans l’automatisation de leurs processus.

Les usines, pionnières dans l’automatisation des processus

L’usine 4.0 grâce aux nouvelles technologies

Les usines ont été pionnières dans la mise en place, l’optimisation et l’automatisation des processus. Le taylorisme les a poussées à standardiser leurs processus, point de départ obligé pour optimiser et automatiser ces derniers. Dans la chaîne du travail, les robots ont fait leur apparition dans les années 60. General Motors acquiert alors une soixantaine de robots Unimate pour automatiser une partie du travail de ses fonderies. Les robots envahissent petit à petit l’industrie automobile en prenant en charge les étapes pénibles et dangereuses de fonderie, de tôlerie, de peinture et de soudure. Dans les années 70, Renault automatise une partie de ses chaînes de production de la R9. L’arrivée des moteurs électriques et de l’informatique rend les robots plus précis et plus faciles à programmer.

Aujourd’hui, en y ajoutant des capteurs et autres caméras, les robots s’insèrent de mieux en mieux dans leur environnement. Ils apprennent à cohabiter avec les humains dans les usines. Ils apprennent surtout à s’adapter et à se reconfigurer automatiquement ou semi automatiquement. Après l’ère de la standardisation puis celle de l’automatisation des processus, c’est l’ère des processus adaptatifs et apprenants qui s’ouvre progressivement dans les usines et, depuis une quinzaine d’années, dans les entrepôts. L’informatique a permis aussi d’automatiser une partie croissante des fonctions support de ces mêmes entreprises.

Quant aux ESN et cabinets de conseil, où en sont-ils ?

Le retard pris sur la digitalisation de leur cœur de métier coûte cher…

Les entreprises de services du numérique (ESN / SSII) et les cabinets de conseil, qui ont accompagné toutes les mutations des usines et des entrepôts, ne sont jamais arrivés à ce niveau. La majorité n’est pas encore arrivée à un niveau de standardisation satisfaisant de son cœur de métier.

À la vitesse à laquelle le monde change, la gestion des ressources sur feuille Excel et avec des CVs partiellement regroupés sur un serveur n’est plus envisageable

Ces entreprises ont bien entendu suivi la vague de standardisation et d’automatisation des fonctions support, souvent portée par les éditeurs logiciels, afin de répondre à leur besoin d’être en conformité avec les ratios de dépenses ou les coupes nécessaires après les politiques achats des grands groupes au début du siècle. Elles se sont généralement équipées d’un CRM qui est trop souvent utilisé lorsqu’une affaire est gagnée et d’un ERP qui ne permet pas de capitaliser sur tout leur écosystème de compétences. Rien ou peu a été fait sur le cœur de métier. Le cœur du métier du service, c’est de trouver la bonne compétence, au bon moment, au bon endroit. À la vitesse à laquelle le monde change, la gestion des ressources sur feuille Excel et avec des CVs partiellement regroupés sur un serveur n’est plus envisageable. Les progrès en matière de nouvelles technologies sont une opportunité remarquable pour les sociétés de services qui souhaitent pérenniser leur image de marque en tant que partenaire incontournable de la transformation digitale de leurs clients.

L’IA au service de la rentabilité des entreprises de prestation intellectuelle

Mais ce n’est pas tout… En l’absence de standardisation et d’automatisation de leur cœur de métier, ces entreprises passent à côté d’au moins 10% de chiffre d’affaires et plusieurs points de marge. Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Une quasi-absence de standardisation et d’automatisation leur interdit surtout la collecte des données concernant leur staffing. Ces données sont pourtant la condition nécessaire à l’évolution vers un staffing prédictif et adaptatif dans lequel se sont engagées les plateformes de freelances et les sociétés de portage, sans parler des jeunes ESN et des cabinets de conseil qui cherchent à disrupter le marché. Sans « data », l’usage d’algorithmes évolués d’apprentissage automatique et/ou prédictif ne sera d’aucune utilité. L’intelligence artificielle, faute de données, sera au chômage.

Ces données sont aussi la brique de base nécessaire à la plateformisation des sociétés de services, condition essentielle pour faire face aux plateformes de freelances et aux jeunes ESN qui ont compris que la constitution et la collaboration avec un écosystème de compétences internes et externes (talent cloud) étaient clefs pour leur survie à moyen terme. En se concentrant sur leur cœur de métier qu’est le staffing, les entreprises de services vont enclencher leur révolution digitale. La première étape est l’industrialisation des processus liés au staffing. Le premier indicateur de performance de cette transformation doit être l’amélioration du chiffre d’affaires et de plusieurs points de marge opérationnelle. Il sera aussi leur indicateur de transformation digitale et de leur « readiness » à l’ère de la data. Autrement dit, la preuve qu’elles sont devenues des entreprises 2.0 et qu’elles sont prêtes à entrer dans l’ère de l’entreprise 4.0.

Pour aller plus loin

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