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Conseil : état des lieux et perspectives pour 2022

8 min

Evolution CA

Une étude publiée par l’OPIIEC présente les perspectives et les stratégies menées par les sociétés de conseil face à la crise. En tant qu’observatoire de l’évolution des métiers du conseil, l’OPIIEC a interrogé 595 entreprises du secteur. Retour sur les informations et les chiffres clés de cette enquête. 

État des lieux et perspectives 2022 pour le secteur du conseil

Points clés de la crise sanitaire pour le conseil

Avant la crise, les sociétés de conseil et d’études étaient dans une dynamique positive. En 2019, le secteur bénéficiait d’une croissance de 6,8%. Plus spécifiquement, le conseil en stratégie et management était particulièrement dynamique avec une croissance de 8,2%.

Évolution du chiffre d’affaires dans le secteur du conseil.

La crise a eu un impact très fort sur ces entreprises. Transport aérien, tourisme, restauration… Les secteurs les plus durement touchés ont réduit fortement leurs achats de conseil. Par ailleurs, dans un contexte où les recrutements ont été suspendus, les sociétés du conseil en recrutement sont les plus touchées du secteur.

Zoom sur les régions

D’après l’OPIIEC, les perspectives 2022 concernant l’activité des entreprises du secteur sont assez inégales d’une région à une autre.

Il y a 4 régions pour lesquelles le retour à la croissance devrait avoir lieu dès 2022 :  la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine, le Centre-Val de Loire et les Hauts-de-France.

À contrario, l’Île-de-France, les Pays de la Loire, la Bourgogne-Franche-Comté, PACA et l’Occitanie devraient attendre au-delà de 2022 pour retrouver les niveaux de CA de 2019.

Les stratégies mises en oeuvre face à la crise 

Le recours aux dispositifs de soutien

Les trois principaux dispositifs de soutien mis en place sont les suivants : 

  • Mise en place par 47% des répondants suite au premier confinement, l’activité partielle prend la tête du classement.  
  • Autre dispositif fortement plébiscité par les cabinets de conseil et d’études : Le Prêt Garanti par l’État, par 36% des entreprises interrogées.
  • Enfin, l’aide au recrutement d’un alternant, par 25% des répondants. 

Le tableau suivant présente : 

  • En foncé les dispositifs mis en place suite au premier confinement. 
  • En clair, ceux qui sont “à mettre en place dans les mois à venir”, ce qui au moment de la publication de l’étude correspond aux premiers mois de l’année 2021.
Les dispositifs de soutien mis en œuvre par les cabinets de conseil et d’études.

Les réorientations stratégiques

Les deux réorientations principales mises en oeuvre par les entreprises du secteurs dont les suivantes : 

  • Le développement de nouvelles offres ou nouveaux services, pour 73% des entreprises de conseil et d’études. 
  • La prospection de nouveaux clients ou de secteurs client pour 58% des répondants. 
Les réorientations stratégiques des entreprises du secteur Conseil et Études.

Plus précisément, le développement de nouvelles offres concernent majoritairement : 

  • La digitalisation des activités et le développement de nouveaux outils en ligne (comme par exemple les formations professionnelles en ligne). 
  • Le développement de nouvelles offres de conseil : veille stratégique, gestion de crise (pour le conseil en management)…

Pour la prospection de nouveaux secteurs client, ce sont les secteurs suivants qui sont majoritairement concernés : 

  • Bancaire 
  • Santé / Pharmacie 
  • Ferroviaire 
  • Naval 
  • Nucléaire 
  • Éolien 
  • Télécommunications 

En outre, les cabinets de conseil et d’études vont devoir, dès aujourd’hui et dans les années à venir, améliorer leur capacité à répondre vite et mieux aux appels d’offres. Dans un contexte concurrentiel fort, ces entreprises doivent identifier et staffer plus vite les profils pertinents. C’est le cas de Océane Consulting qui a digitalisé son staffing pour accélérer sa croissance, ou encore Bloomco qui accélère l’élaboration de ses réponses commerciales.

Focus sur les compétences et la mobilité

Les profils de salariés en risque 

Au moment de l’enquête, ce sont 3 entreprises sur 4 qui affirmaient identifier des profils en risque. Les premiers en ligne de mire sont les consultants en RH. Incertitudes concernant l’activité, ralentissement des recrutements, moindre tension au recrutement… sont autant de raisons qui expliquent pourquoi ces profils sont en risque. 

À partir du moment où la formation s’appuyait sur du présentiel (ce qui est largement le cas), les formateurs ont été durement touchés par la crise. Et ce même si le FNE Formation a été fortement mobilisé par les clients. 

Les petites structures, avec gérants non salariés, sont nombreuses dans le secteur du conseil. Les gérants non salariés font de lourds efforts sur leur rémunération. Cela met en difficulté leur capacité à garder pérenne leur business. 

Sur un marché en forte mutation numérique, et en recherche d’expertise, les profils les plus jeunes et les plus seniors peuvent avoir du mal à se frayer un chemin. 

Enfin, les assistants administratifs et de direction sont moins sollicités avec la généralisation de la dématérialisation des échanges. Qu’adviendra-t-il de ces postes une fois la crise terminée ?

Les profils en risque dans les entreprises du conseil et des études. 

Les transitions professionnelles

Une entreprise sur cinq affirme n’avoir aucun besoin particulier. En miroir de ça, une société sur cinq aimerait trouver des pistes de diversification / reconversion des salariés, mais ne parvient pas à trouver des pistes viables. 

Par ailleurs, pour les entreprises de conseil et d’études, la diversification des activités, et donc des compétences, est de mise pour capter de nouveaux marchés. À ce sujet, elles privilégient les formations :

  • La communication et le marketing digital.
  • Les formations commerciales pour favoriser la prospection de nouvelles cibles.
  • L’audit et la gestion des risques.
  • L‘accompagnement du changement et/ou le coaching.
  • Le conseil sur la transition numérique, sur la RSE, sur le virage écologique…

D’autres sociétés, déjà sur ces cibles, souhaitent développer les expertises en maîtrise des impacts environnementaux, déploiement de nouveaux outils…
Mais quelques métiers très impactés par la transition numérique se forment sur des évolutions importantes de leur métier ou se reconvertissent :

  • Réorientation vers les métiers de la transition digitale (chef de projet SI, marketing digital…).
  • Formateur à distance (ingénierie pédagogique et animation en ligne).
  • Développement du conseil en ligne (avec animation d’ateliers à distance…).
Les modes d’évolution professionnelle envisagés.

La formation est indéniablement au cœur des enjeux des sociétés de conseil et d’études. Mais elles sont encore nombreuses à méconnaître les compétences dont elles disposent, et celles demandées par les clients. 

Aujourd’hui, la gestion des compétences se doit d’être en temps réel, au vu du rythme extrêmement rapide auquel le marché évolue. À ce sujet, les nouvelles technologies offrent des opportunités remarquables : cartographie instantanée des compétences, projection en temps réel des compétences recherchées, analyse de la séniorité des profils, identification des compétences en obsolescence…

Les métiers et les offres qui sont porteurs

Les métiers et les offres qui sont porteurs. 

Parmi les métiers qui se maintiennent, voire continuent à se développer, ceux principalement cités sont les suivants : 

  • Consultant, un métier commun à beaucoup de sous-secteurs du conseil.
  • Commercial, un métier nécessaire pour identifier de nouveaux clients.
  • Formateur en distanciel; la formation étant par ailleurs identifiée comme un axe de développement important tant les besoins devraient être soutenus.

Par ailleurs, les offres en conseil sur la transition digitale, en coaching de dirigeant et en accompagnement RH (restructurations, GPEC, développement des compétences…) ressortent assez haut.

Quoi qu’il en soit, les cabinets de conseil et d’études qui seront compétitifs, sont ceux qui seront en mesure de répondre plus efficacement aux besoins clients. Cela ne pourra pas se faire sans solutions digitales adaptées au métier du conseil : cartographie dynamique des compétences, puissant moteur de recherche pour identifier vite les profils les plus pertinents ou encore générateur de CVs sur-mesure pour gagner du temps sur la constitution de dossiers de compétences…


Pour aller plus loin