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Le rebond des investissements dans les services IT

7 min

Ingenierie - Rebondir

Une reprise plus forte que prévu pour les services IT

Un rebond porté par la digitalisation, le cloud, la data et la sécurité

Les résultats du deuxième trimestre 2021 soulignent le rebond des investissements dans les services IT. Après une baisse de revenus sur 4 trimestres consécutifs, la croissance est de retour pour une majorité des acteurs du secteur. Parfois, c’est une croissance à deux chiffres (Alten, Capgemini, OBS, TCS, Wipro…). Cette amélioration était largement attendue; le deuxième trimestre de l’année dernière ayant marqué le début de la pandémie et une baisse d’activité très importante.  Mais ce qui est intéressant, c’est que la reprise semble plus forte que prévu. Cette reprise est portée par la digitalisation, le cloud, la data et la sécurité.

La reprise des services IT portée par la digitalisation, le cloud, la data et la sécurité.

En effet, avec la pandémie liée à la Covid-19, les entreprises ont dû rapidement optimiser leurs coûts. Et le cloud et la data sont des pré-requis à leur transformation digitale et à la création de valeur. Dans ce contexte, le conseil est l’un des segments de marché le plus dynamique : les entreprises planifient les prochaines étapes de leur transformation et de grands appels d’offres sont en cours de préparation.

Les entreprises sont optimistes malgré un marché du travail tendu

La forte croissance observée au 2ème trimestre devrait donc se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. La majorité des sociétés cotées en bourse sont à présent optimistes concernant la demande pour le second semestre 2021. Un nombre record d’entre elles ont même relevé leur objectif de chiffre d’affaires annuel. C’est le cas d’Accenture, Capgemini, Cegedim, Sopra Steria, Spie… Cet optimisme semble aller dans le sens des prévisions du groupe PAC qui estime une croissance à +3,0% en 2021 pour le marché des services informatiques (Europe de l’ouest). Il est toutefois important de noter que le marché du travail est tendu dans la plupart des zones géographiques. L’externalisation est en hausse et certaines compétences spécialisées font défaut. Ce manque de compétences clés dans certains domaines stratégiques (cloud, cybersécurité, data) pourrait être le principal frein à la croissance. Tous les grands groupes ont d’ailleurs mentionné leur intention d’acquérir certaines compétences par des acquisitions de petite ou moyenne taille.

Une reprise qui concerne l’ensemble du marché

Du secteur public à l’automobile en passant par l’industrie pharmaceutique

L’ensemble du marché est concerné par la reprise. Le secteur public, l’industrie pharmaceutique (et plus globalement le secteur de la santé), mais aussi le secteur financier s’en sont bien mieux sortis en 2020. En 2021, ces secteurs continuent d’afficher une croissance modeste. Cependant, l’accélération de la croissance sur Q2 a été principalement dûe au rebond des secteurs qui avaient été les plus durement touchés. Cela concerne le secteur de l’automobile et industriel. 

L’accélération de la croissance sur Q2 2021 portée 
principalement par le secteur de l’automobile et industriel.

Pour d’autres secteurs, comme l’aéronautique, l’activité n’a pas encore retrouvé son niveau antérieur à la pandémie. Sopra Steria par exemple a généré sur Q2 un revenu de 70 millions d’euros avec Airbus. C’est certes au-delà des 60 millions d’euros générés l’année dernière à la même époque, mais encore inférieur au niveau atteint en 2019 (80 millions d’euros). 

Une croissance à deux chiffres pour la France

La France est le pays dont le marché des services IT a le plus reculé en 2020 (-7,9% selon PAC). Cela en raison des mesures strictes de confinement et d’une forte exposition aux secteurs les plus touchés par la crise (aéronautique, automobile, tourisme). Il n’est donc pas surprenant que la France soit en tête, avec une croissance à deux chiffres pour Capgemini, Atos, OBS, CGI, Spie, Alten, pour n’en citer que quelques-uns. Mais la reprise se produit dans toutes les zones géographiques. Les États-Unis ont généralement une avance de 12 à 18 mois en matière d’adoption du cloud. C’est une avance qui pourrait même se renforcer, car l’adoption du cloud est quelque peu ralentie en Europe par les problématiques concernant la sécurité et la souveraineté des données.

Résultats impressionnants pour Alten et Capgemini

Sur Q2, Alten et Capgemini ont affiché les résultats les plus impressionnants avec des ventes en hausse organique de 19,7 % et 12,9 % respectivement. Capgemini affirme que cette forte croissance et la pénurie de main-d’œuvre aux États-Unis poussent les entreprises à rechercher des capacités offshore pour répondre à la demande.

Stabilisation des revenus pour IBM

Après deux années à la baisse, IBM est parvenu à stabiliser ses revenus grâce au succès de son acquisition Red Hat ainsi qu’à son offre de cloud computing (en hausse à deux chiffres). Néanmoins, la division GTS, qui offre des services informatiques, a enregistré des revenus à la baisse (-4%). 

Excellente performance pour Orange

La division IT & IS d’Orange, qui a été l’un des rares acteurs à afficher une croissance en 2020, a poursuivi son excellente performance sur Q2 avec une croissance de 10,8%. Cela n’est pas étonnant étant donné le positionnement fort du groupe sur les segments les plus dynamiques du marché (cloud et cybersécurité). Par ailleurs, la création de Bleu, le projet d’un “cloud de confiance” par Orange et Capgemini, devrait contribuer à maintenir cette dynamique positive. 

Atos, des résultats qui sortent du lot

Parmi toutes ces bonnes nouvelles, les résultats d’Atos pour le deuxième trimestre 2021 sortent du lot. Après des ventes en baisse sur 5 trimestres consécutifs, les revenus d’Atos se sont finalement stabilisés. Toutefois, cette performance est inférieure aux attentes du groupe. Cela a conduit la direction à revoir à la baisse ses prévisions pour l’année (croissance stable contre +3,5 / +4% auparavant). 

En effet, si le groupe bénéficie des tendances positives du numérique, du cloud, de la sécurité et de la décarbonisation (53% de ses revenus, en croissance de 12-15%), cela se fait en partie au détriment des dépenses d’infrastructures traditionnelles dont les baisses de revenus sont désormais de l’ordre de -20%. 

Dans ce contexte, Atos a décidé d’accélérer son positionnement sur les activités en croissance. Le groupe a ainsi annoncé qu’il recherchait des partenariats autour de ses activités de communications unifiées et de collaboration (Unify), de services de support d’infrastructure (hébergement de centres de données) et de certaines activités de niche, représentant environ 20% de ses revenus. Cette stratégie devrait permettre à Atos de réaliser une croissance solide et soutenue. 

En effet, l’entreprise dispose de tous les outils nécessaires pour réussir dans ce nouveau contexte de marché (cloud, sécurité, leader dans la décarbonisation). Cela se confirme par un certain nombre de contrats remportés au cours des derniers mois : services de cloud avec le gouvernement flamand, contrat TMT avec EY, contrat de cloud et Edge avec une grande société internationale de logistique… Par ailleurs, le ratio de prises de commandes sur facturations s’élevait à 109 % à la fin du deuxième trimestre.