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Le management à l’ère de l’intelligence artificielle

6 min

Le management à l’ère de l’intelligence artificielle

Dans un article Le Monde, Jean-Philippe Couturier CEO de Whoz, partage son expérience concernant les nouvelles techniques de management à l’ère de l’intelligence artificielle.

Depuis les années 2000, les machines sont de plus en plus présentes dans tous les secteurs d’activités. Les emplois sont simplifiés via des algorithmes, assurant une rentabilité beaucoup plus rapide. Le travail le plus modifié par ces pratiques est celui des professionnels de la finance, suivi des manageurs selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), publiée en décembre 2021.

Bien que ces outils permettent une prévision des tendances et assurent une puissante analytique, la prise de décision finale revient toujours aux manageurs. Ainsi, l’IA est un outil mis à profit des entreprises. Face à de tels changements, environ 32% des emplois risquent d’être radicalement modifiés par le progrès technologique selon une autre étude de l’OCDE issue en 2019.

Des pratiques qui révolutionnent les méthodes de travail

Nombreuses sont les entreprises qui bouleversent leur processus de production grâce au progrès technique. Les managers ayant recours à l’intelligence artificielle sont très satisfaits des résultats. En effet, selon une enquête du cabinet de conseil Accenture parue en 2016, les managers consacrent plus de la moitié de leur temps à la coordination administrative et aux tâches de contrôle. C’est considérable sachant que ce sont des tâches qui peuvent être automatisées, affirme Jean-Philippe Couturier, CEO de Whoz. Grâce à une solution comme Whoz, les entreprises numérisent leur staffing, assurant un gain de temps énorme pour les managers. Selon lui, les managers doivent réinventer leur rôle en prenant compte de l’IA, d’autant plus que les hiérarchies d’entreprises sont de plus en plus horizontales. Le management se transforme pour devenir « agile », avec des chefs de projets mobiles en fonction des besoins du moment.

Jean-Philippe Couturier

CEO de Whoz

« Selon le cabinet de conseil Gartner, d’ici à 2024, 30% des équipes n’ auront plus de patron et se géreront toutes seules. »

Toutes seules, c’est-à-dire sans managers mais dirigées par l’IA. En effet, les microtravailleurs inscrits sur des plateformes en ligne à l’image de Deliveroo, Uber sont guidés par des algorithmes et ne sont pas confrontés à une présence humaine dans leur emploi. Tout est automatisé. Le progrès technique chamboule aussi le travail des cadres supérieurs. L’essor du télétravail impulse le développement de logiciels mesurant en temps réel la performance des salariés. Selon une étude de Vanson Boume pour l’éditeur de logiciels VMware conduite en 2021, 63% des entreprises françaises prévoient ou ont déjà adopté des outils visant à renforcer leur supervision.

Adapter ses techniques de management à l’ère de l’intelligence artificielle

L’Intelligence Artificielle présente des avantages indéniables. En effet, la prise de décisions est neutre, sans préjugés humains. Il n’y a pas non plus de risques psychosociaux comme du harcèlement moral, qui sont malheureusement courants dans les organisations classiques. Néanmoins, certains aspects humains ne peuvent pas être traités par une machine, comme les enjeux sociaux et syndicaux.

 Xavier Tedeschi

Directeur des relations humaines du groupe pharmaceutique Innothera

« Pour faire accepter ces solutions, il est indispensable de faire comprendre aux salariés que les robots ne travaillent pas contre eux, mais avec eux : On a la responsabilité d’éveiller les esprits à l’arrivée de ces technologies, sans être anxiogène. »

La machine n’est qu’une aide qui vient soutenir le travail du manager, et ne remplacera jamais le travail de celui-ci.

Jean-Philippe Couturier

CEO de Whoz

« Un manageur ne pourra jamais être remplacé par une machine dans son rôle de leader, de conducteur du changement »

La machine ne peut pas remplacer le travail du manager dans son rôle d’accompagnement humain. Il n’est pas remplaçable non plus lorsqu’il s’agit de vérifier s’il n’y a pas d’abus de la part de l’IA. Le manager fait preuve d’intelligence émotionnelle là où les machines en sont incapables. Ainsi, il prend en compte le bien-être des salariés et peut intervenir si nécessaire. D’autre part, l’intelligence artificielle se nourrit des données qu’on lui injecte, et ne laisse pas place à l’exception. 

Se pose alors la question de la responsabilité judiciaire en cas de problème si un employé a suivi les recommandations de l’IA. Chacun des deux partis possède des atouts que l’autre n’a pas, et une forme d’intelligence différente, donc à qui faut-il donner raison ?

Supervisée par un manager

Un projet de directive visant à garantir une meilleure transparence des algorithmes des plateformes de travail numérique a été lancé par la Commission européenne en décembre 2021. Il permet de contester les décisions prises par des algorithmes. A terme, le but est de créer une loi pour encadrer l’utilisation de l’IA dans l’entreprise. Ces outils technologiques doivent garantir une traçabilité de leurs résultats et être systématiquement pilotés par un être humain, en particulier dans les secteurs « à haut risque », à l’image des ressources humaines. 

Les prestataires sont les premiers à attendre cet encadrement législatif, qui implique une meilleure formation sur l’utilisation des nouvelles technologies. Ces outils seront alors mieux utilisés, avec moins de risques et plus de résultats pour l’entreprise. Pour réussir son management à l’ère de l’intelligence artificielle, il faut rattraper ce retard sur la culture de la data. Avec un usage pertinent, la machine devient l’avenir de l’homme au travail.


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