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Décryptage

La résilience du top 10 des Entreprises de Services du Numérique

5 min

La société d’études et de conseil PAC a publié il y a quelques semaines son dernier top 10 des ESN en France. En 2020, les dix premières ESN affichait une décroissance de -3%. C’est bien au-dessus des résultats de l’ensemble du marché (-7,9%). Cependant, il faut noter que les deux seuls acteurs en croissance en France le doivent majoritairement à de la croissance externe. Il s’agit de Capgemini (en tête dans le classement, avec +7%) et Orange Business Services (numéro 4 avec +4%). Quant aux huit autres ESN du classement, elles affichent en 2020 une décroissance de -6,8%, soit 1 point au-dessus de l’ensemble du marché. Au vu du contexte, cela reste une belle performance de la part des leaders.

Les facteurs de résilience des leaders

Les 4 éléments ayant contribué à leur résilience

Selon PAC, il y 4 principaux facteurs qui ont contribué à la résilience du top 10 des ESN : 

  • Les ESN engagées sur des activités d’infogérance (applicative ou infrastructure) ont été moins impactées par la crise. Elles ont en effet bénéficié de la solidité propre à ces contrats (qui sont récurrents et pluriannuels). 
  • Les ESN avec une grande capacité à positionner des compétences sur d’autres clients (y compris dans des régions différentes) ont pu limiter la casse liée aux arrêts et reports de projets. Cela a été possible entre autres grâce à des approches de centres de services. 
  • Les ESN qui ont un positionnement diversifié ont été moins durement touchées par la crise. Leur positionnement permet de staffer des profils sur des projets qui ne sont pas en tension. 
  • Les ESN qui disposent en moyenne de 15 à 20% de sous-traitance ont beaucoup moins fait appel à leurs prestataires externes. Elles ont privilégié le staffing des collaborateurs internes en inter-contrat. 
Les revenus 2020 du top 10 des entreprises de services du numérique (ESN) en France.

Avec la crise, la digitalisation des ESN s’est accéléré

Par ailleurs, chez Whoz nous avons noté que les ESN, toutes tailles confondues, ont accéléré leur propre digitalisation. Avec des projets en tension, une augmentation rapide du nombre de profils sur le banc, les dirigeants avaient besoin d’une vision en temps réel sur la situation de leurs clients et de leurs collaborateurs. 
C’est le cas notamment de Alexandre Lecomte, DG de Econocom Ingénierie : “Nous avions besoin de prendre le pouls de nos forces vives et de la demande client en temps réel. Pour répondre à ces enjeux, nous avons choisi Whoz (…). Toute l’équipe a la même information en temps réel ce qui nous permet d’améliorer notre performance opérationnelle et de valoriser au mieux notre expertise.”

Les éléments les plus notables de ce classement

Pour la première fois, OBS passe à la 4ème place du classement. Cette évolution est la conséquence des acquisitions dont l’entreprise a su tirer profit. C’est entre autres le cas dans le domaine de la cybersécurité. Par ailleurs, l’entreprise a bénéficié d’une forte croissance sur ses activités cloud. Cybersécurité et Cloud ont été au cœur des préoccupations pendant la crise. Cela a permis à OBS de maintenir une croissance de 4% sur l’année 2020. 

Atos passe de la 4ème à la 6ème place, ayant été devancée par Accenture (5ème place au classement avec -2%). Econocom, quant à elle, maintient en 2020 la 10ème place du classement et limite sa décroissance organique à -4%.  

De manière générale, il est difficile de dégager des grandes tendances sur les activités tant l’année 2020 a été particulière. Les résultats sont l’effet cumulé de plusieurs éléments : 

  • Un mix d’activité conseil / projets / run 
  • Des activités applicative versus infrastructure
  • Un répartition de l’activité par secteur d’activité

À titre d’exemple pour le dernier point, l’un des principaux clients de Sopra Steria est Airbus. L’aéronautique a été l’un des secteurs les plus durement touchés par la crise.

Qu’en est-il des ESN de taille moyenne ?

Les ESN de taille moyenne ont été plus fortement impactées. Elles affichent une décroissance moyenne inférieure à celle du marché. Les facteurs de résilience expliqués précédemment ne concernent pas nécessairement les plus petits acteurs du secteur. En effet, ces ESN sont généralement sur un type d’activité ou n’ont pas une présence élargie (en région, à l’étranger…). Elles n’ont donc pas eu la possibilité de repositionner ailleurs leurs consultants, comme cela a pu être le cas pour les leaders. 

Toutefois, 2021 sera sans doute l’année du rebond étant donné que le marché est reparti à la hausse depuis Q3 2020. Mais à noter qu’avec les contraintes budgétaires, les entreprises clientes ont prévu un processus de massification, ce qui sera plus en faveur des grandes ESN. Il est donc possible que les écarts se creusent en 2021 entre le top 10 et les autres ESN. 

Pour autant, les ESN de taille moyenne font parfois preuve d’une plus grande audace quant à l’évolution de leur stratégie : repositionnement rapide de la gestion de leurs compétences ou encore acquisitions ciblées. Cela leur permet de maintenir une croissance importante sur les segments les plus porteurs. Là encore, digitaliser son staffing contribuera à maintenir leur compétitivité sur un marché concurrentiel et en constante évolution. Le repositionnement rapide des consultants sur les projets porteurs nécessite en effet une gestion en temps réel des compétences. Exit donc les tableurs Excel… et vive les nouvelles technologies.


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