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ESN : les attentes et les stratégies envisagées pour 2022

9 min

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L’Observatoire de l’évolution des métiers du numérique (OPIIEC) a récemment publié une étude sur les perspectives et les stratégies menées par les entreprises du numérique face à la crise. Au total, ce sont 698 sociétés interrogées, dont des entreprises de services du numérique. Cet article offre une synthèse des informations et des chiffres clés de cette enquête.

État des lieux et perspectives 2022 pour le secteur du numérique et des ESN

Points clés de la crise sanitaire pour le numérique

Tout comme les autres secteurs étudiés par l’OPIIEC (conseil et ingénierie), la  crise de la Covid n’a pas épargné les entreprises du numérique. En cause : ralentissement de l’activité commerciale, annulations de commandes, reports ou arrêts immédiats des projets… 

Évolution du chiffre d’affaires dans le secteur du numérique.

L’impact de la crise varie d’un segment à l’autre du secteur. Les éditeurs de logiciels s’en sortent le mieux, avec une activité moins durement touchée, à l’exception de la formation. Les activités de services numériques ont fortement souffert des décisions de report ou d’annulation, notamment pour les entreprises qui placent des consultants chez les clients.

Évolution de l’activité par région  

Les perspectives 2022 pour les entreprises du numérique sont très contrastées, selon les régions. L’analyse régionale fait apparaître 4 types de profils.

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Évolution de l’activité des entreprises du numérique par région.
  • Les régions durablement touchées, qui devraient au mieux retrouver les niveaux de 2019 en 2022 : Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France, Occitanie
  • Les régions qui devraient encore souffrir en 2021, mais retrouver la croissance en 2022 : île de France, PACA
  • En 2020, les régions qui accusent le coup e mais devraient retrouver de la croissance dès 2021 : Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val de Loire
  • Les régions où les entreprises devraient le mieux s’en sortir : Bretagne, Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes

Les stratégies des entreprises du numérique et des ESN

Le recours aux dispositifs de soutien 

Les trois dispositifs de soutien qui ressortent nettement de l’enquête sont les suivants : 

  • Suite au premier confinement, 40% des répondants ont privilégié l’activité partielle. 
  • Le Prêt Garanti par l’État, quant à lui, a été plébiscité par 38% des entreprises du numérique. 
  • Enfin, 32% des entreprises interrogées ont fait appel aux aides au recrutement d’un alternant. 

À noter que le tableau ci-dessous présente : 

  • En foncé les dispositifs mis en place suite au premier confinement. 
  • En clair, ceux qui sont “à mettre en place dans les mois à venir”, ce qui au moment de la publication de l’étude correspond aux premiers mois de l’année 2021. 
Les dispositifs de soutien mis en œuvre par les entreprises du numérique.

Les réorientations stratégiques 

Les deux réorientations “offensives” principalement mises en oeuvre par les entreprises du numérique sont :  

  • Le développement de nouvelles offres ou nouveaux services, pour 66% des entreprises répondantes.
  • La prospection de nouveaux clients ou de secteurs client pour 63% des entreprises interrogées.
Les réorientations stratégiques des entreprises du numérique et des ESN.

Plus concrètement, le développement de nouvelles offres concernent majoritairement : 

  • L’investissement dans les solutions SaaS et Cloud et le développement de nouvelles offres associées.
  • Le développement d’offres plus complètes : certaines entreprises repositionnent leur offre en développant une partie conseil en plus de la partie technique (ex. développement de logiciel).
  • Le développement de nouvelles offres dites de niche (ex. Les offres autour de l’accessibilité web).

Pour la prospection de nouveaux secteurs client, ce sont les secteurs suivants qui sont majoritairement concernés : 

  • Bancaire 
  • Santé / Pharmacie 
  • Ferroviaire 
  • Naval 
  • Nucléaire 
  • Éolien 
  • Télécommunications 

Outre leur capacité à s’adapter rapidement aux évolutions du marché, les entreprises du numérique, et en particulier les ESN, doivent répondre mieux et plus rapidement aux besoins client. Avec une concurrence accrue sur leur marché, les ESN doivent, plus que jamais, être en mesure de repérer rapidement les bons profils à staffer, et d’élaborer des réponses pertinentes. Certaines entreprises ont misé entre autres sur la digitalisation. C’est le cas d’Econocom qui a digitalisé son staffing pour améliorer son taux d’occupation, ou encore Keyrus pour booster son chiffre d’affaires.

Zoom sur les compétences et la mobilité

Les profils de salariés en risque

Pour 4% des entreprises répondantes, tous les métiers sont en risque. En revanche, c’est près de 50% des entreprises interrogées qui affirment n’avoir aucun métier en risque. Pour ces sociétés, tout sera mis en œuvre pour conserver leurs talents. 

Dans une moindre mesure, des sociétés indiquent constater ou anticiper des difficultés sur certains profils. Ce sont les plus jeunes qui ressortent du lot. Un marché tendu avec des profils plus expérimentés, des contrats récents plus faciles à rompre, moins de stages proposés… Parmi les profils en risque on retrouve les jeunes diplômés ainsi que les séniors. Certains profils pourraient avoir du mal à se positionner sur de nouveaux environnements technologiques et dans cette dynamique plus concurrentielle. De plus, Ils peuvent être pénalisés par des salaires plus élevés.

Par ailleurs, les métiers fonctionnels sont également cités : chefs de projets, consultants AMO, professionnal services… Ces profils semblent les plus impactés par l’arrêt des projets (compétences métiers plus facilement réinternalisables par les clients). On observe une prime à l’expertise technique.

Enfin, on retrouve beaucoup cités les commerciaux, très mobilisés, mais qui risquent d’être pénalisés en matière de rémunération par une part variable importante.

graphique principaux profils à risque
Les profils en risque dans les entreprises du numérique.

Les transitions professionnelles

50% des entreprises indiquent ne pas avoir la nécessité de former. Celles qui le font en revanche mobilisent principalement le FNE et la formation interne (dont l’AFEST dans plusieurs entreprises répondantes).

La montée en compétences reste cependant un enjeu phare pour beaucoup d’entreprises interrogées. La moitié des formations ont pour objectif de diversifier les expertises afin d’adresser de nouveaux marchés. Voici les 4 sujets les plus cités par les répondants : 

  • Commercial et marketing (prospection, réseaux sociaux…).
  • Sécurité et cybersécurité.
  • Gestion d’infrastructures IT, réseaux, téléphonie…
  • Nouvelles technologies de développement.

De nombreuses entreprises engagent aussi des formations plus conséquentes pour accompagner des reconversions :

  • En premier lieu vers les métiers de commerciaux, que les salariés soient à l’origine avant-vente, administratifs, chargés de projets, consultants…
  • Les métiers techniques du développement, des infrastructures ou de la sécurité sont une voie de transition pour les consultants.
Les modes d’évolution professionnelle envisagés.

Au-delà de la formation pour adresser de nouveaux clients, la question de l’obsolescence plus rapide des compétences doit être au cœur des préoccupations. Sur un marché en perpétuelle évolution technologique, les compétences évoluent plus rapidement. L’enjeu est alors double : les consultants doivent se former en continu, et les entreprises doivent désormais gérer en temps réel les compétences si elles veulent rester à la page. Les ESN sont encore trop nombreuses à méconnaître l’ensemble des compétences dont elles disposent, bien souvent faute d’outils digitaux leur permettant une analyse en temps réel. Les nouvelles technologies offrent des opportunités remarquables à ce sujet : cartographie instantanée des compétences, projection en temps réel des compétences recherchées, analyse de la séniorité des profils, identification des compétences en obsolescence…

Les métiers et les offres qui sont porteurs 

Les métiers, les expertises et les offres qui sont porteurs.

Les entreprises de la branche qui identifient des métiers qui se maintiennent voire continuent à se développer ont principalement cité :

  • Les métiers techniques du développement et des opérations : développeur, expert infrastructures/cloud, expert cybersécurité et expert data.
  • Le métier de commercial profite du besoin d’aller chercher de l’activité et des nouveaux clients.
  • Les métiers du support informatique.

Pour développer leur activité, les secteurs clients de la santé et de l’e-commerce sont très largement cités, ainsi que les activités de formation à distance, de transformation digitale de l’entreprise et d’hébergement.

Quoi qu’il en soit, pour rester compétitives les entreprises du numérique, et en particulier les ESN doivent répondre plus efficacement aux besoins clients. Cela ne pourra pas se faire sans solutions digitales adaptées à leur métier : cartographie des compétences internes et externes mise à jour automatiquement puissant moteur de recherche pour identifier vite les bons profils ou encore générateur de CVs sur-mesure pour constituer des dossiers de compétences en un temps record.


Pour aller plus loin